Quelles plantes éviter autour ou dans un étang ? Espèces envahissantes et risques
Les plantes aquatiques à éviter pour préserver l’équilibre du bassin
Toutes les plantes ne sont pas les bienvenues dans ou autour d’un étang. Certaines, pourtant jolies ou communes dans le commerce, peuvent rapidement devenir envahissantes, asphyxiantes ou même dangereuses pour la biodiversité locale. Parmi les espèces à éviter absolument, on trouve la jussie (Ludwigia peploides ou grandiflora), une plante aquatique originaire d’Amérique du Sud. Introduite en France dans les années 90, elle colonise rapidement les plans d’eau en formant des tapis denses qui étouffent toutes les autres espèces. Elle épuise l’oxygène, empêche la lumière de pénétrer et perturbe gravement l’équilibre de l’écosystème. Une fois installée, elle est extrêmement difficile à éradiquer. Même chose pour l’élodée du Canada, l’élodée de Nuttall ou le myriophylle du Brésil, qui prolifèrent dans les eaux calmes et finissent par bloquer les mouvements de l’eau, boucher les filtres ou gêner la faune aquatique. Dans les zones humides, des plantes comme la renouée du Japon, le solidage géant ou même le bambou peuvent rapidement envahir les berges, fissurer les bâches ou étouffer les plantes indigènes. Certaines espèces exotiques comme la jacinthe d’eau ou la salvinie sont interdites en France car classées invasives. Il est donc primordial de se renseigner avant toute plantation, et de privilégier les espèces locales, adaptées au climat et non agressives pour l’équilibre naturel du plan d’eau.
Comment reconnaître et gérer les plantes envahissantes naturellement
La prévention est la meilleure méthode pour éviter les mauvaises surprises. Avant d’acheter une plante aquatique, vérifiez toujours son origine, son comportement en milieu humide, et sa réputation auprès des gestionnaires de bassins. Des listes actualisées des espèces invasives sont disponibles sur les sites d’agences de l’eau ou des conservatoires botaniques. Si vous repérez une plante qui se développe trop rapidement, avec des stolons, des tiges flottantes ou des racines traçantes, soyez vigilant. En cas d’envahissement, il est recommandé de procéder à un arrachage manuel régulier, en veillant à bien retirer les racines, et surtout à ne pas jeter les résidus dans la nature (ce qui pourrait propager la plante). Vous pouvez ensuite renforcer la biodiversité en replantant des espèces locales bénéfiques, comme l’iris des marais, le butome en ombelle, les menthes aquatiques ou les scirpes. Ces plantes stabilisent les berges, filtrent l’eau naturellement, et ne présentent aucun risque pour l’équilibre de l’étang. Si la colonisation est déjà bien installée, il peut être utile de coupler l’arrachage à un traitement de restauration biologique à base de bactéries (comme Bacterius®POND ou EQUINOX, disponibles sur EntretienEtang.com). Ces produits aident à digérer la matière organique relâchée par l’arrachage et évitent un rebond d’algues ou de vase. Enfin, installez des zones d’ombre naturelle avec des plantes hautes ou des arbres à feuillage léger pour limiter la photosynthèse des espèces invasives. Une bonne surveillance mensuelle suffit souvent à maintenir un équilibre végétal durable, sans recourir à des produits chimiques.
