Faut-il fertiliser un étang ? Ce qu’il faut savoir avant d’ajouter des nutriments

Fertiliser un étang : dans quels cas est-ce utile (ou dangereux) ?

L’idée de fertiliser un étang peut sembler surprenante, surtout lorsque la majorité des propriétaires cherchent au contraire à réduire les nutriments pour limiter les algues et la vase. Pourtant, dans certains contextes spécifiques, notamment en pisciculture ou dans les étangs très pauvres en éléments nutritifs la fertilisation peut avoir un intérêt. Le but est alors de stimuler la production de phytoplancton ou de plantes aquatiques pour nourrir les alevins ou améliorer la chaîne alimentaire. Cela dit, cette pratique doit être strictement encadrée, car un excès de fertilisants, même naturels, entraîne rapidement une eutrophisation du plan d’eau : explosion d’algues, baisse de l’oxygène, accumulation de vase, et déséquilibre global. Dans la majorité des cas, les étangs de jardin ou de loisirs contiennent déjà assez de nutriments issus des feuilles, des excréments de poissons, de la nourriture non consommée, etc. Ajouter un engrais, même organique, revient alors à suralimenter un système déjà fragile. Avant d’envisager toute fertilisation, il est donc impératif de tester la qualité de l’eau : pH, dureté, taux de nitrates et phosphates. Si ces paramètres sont déjà élevés, mieux vaut s’abstenir et se concentrer sur la réduction des apports plutôt que sur leur augmentation. La fertilisation peut être utile dans un bassin de reproduction, mais dans un étang d’agrément, elle est rarement nécessaire.

Alternatives naturelles à la fertilisation : plantes, sol vivant et bactéries

Si votre étang vous semble “pauvre” (eau très claire, peu de plantes, croissance lente), il existe des solutions naturelles et durables bien plus sûres que l’ajout de fertilisants. La première consiste à renforcer la biodiversité végétale : introduisez des plantes aquatiques bien enracinées (élodées, potamots, myriophylles) ainsi que des plantes flottantes, qui vont capter la lumière et libérer progressivement des nutriments dans l’eau. Les plantes de berge jouent également un rôle important dans l’enrichissement progressif du sol. En parallèle, l’installation d’un sol vivant composé de gravier, de pouzzolane et de substrats riches en microfaune favorise le développement d’un réseau trophique équilibré. Une autre alternative est l’utilisation régulière de bactéries naturelles bénéfiques, comme Bacterius®POND, qui permettent de transformer les déchets en nutriments assimilables par les plantes sans créer de pics de pollution. Ces bactéries dégradent les matières organiques en profondeur, favorisant ainsi une fertilisation progressive et naturelle. Enfin, pour les étangs très neufs ou récemment nettoyés, vous pouvez ajouter une petite quantité de compost bien mûr, filtré, dans des sacs de jute immergés en bordure : il diffusera lentement des éléments minéraux sans surcharger l’eau. En résumé, fertiliser un étang n’est pas une pratique anodine. Dans la plupart des cas, il vaut mieux booster la vie biologique existante plutôt que d’apporter des éléments externes, afin de préserver l’équilibre et la qualité de l’eau sur le long terme.

Faut-il fertiliser un étang ? Ce qu’il faut savoir avant d’ajouter des nutriments
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