Étang et agriculture : comment éviter la pollution par les engrais et pesticides ?

L’impact des activités agricoles sur la qualité de l’eau des étangs

Les étangs situés à proximité de zones agricoles sont particulièrement exposés à un type de pollution insidieux mais fréquent : le lessivage des produits phytosanitaires et des engrais chimiques. Lorsqu’il pleut, l’eau ruisselle sur les champs et emporte avec elle des nitrates, phosphates, herbicides, insecticides ou fongicides qui terminent leur course dans les fossés, ruisseaux… ou directement dans votre étang. Ces intrants altèrent l’équilibre du plan d’eau en provoquant des pics de nutriments, responsables de la prolifération d’algues, de la formation de vase et de la désoxygénation de l’eau. Les pesticides, même à faibles doses, peuvent perturber la faune aquatique, affaiblir les bactéries utiles, tuer les larves d’insectes, et contaminer la chaîne alimentaire locale. Le pH peut aussi être modifié, réduisant l’efficacité des traitements biologiques. Si l’étang est utilisé pour l’irrigation ou pour la baignade, cette pollution représente un risque sanitaire non négligeable. Dans certains cas, les effets sont progressifs et peu visibles à court terme, mais ils s’accumulent d’année en année, jusqu’à provoquer un effondrement de la biodiversité locale. Il est donc essentiel pour les propriétaires d’étangs situés en milieu rural ou périurbain d’adopter des mesures de protection préventives et naturelles, afin de préserver la qualité de l’eau tout en cohabitant pacifiquement avec les activités agricoles voisines.

Les solutions naturelles pour protéger votre étang des ruissellements agricoles

Heureusement, il existe plusieurs moyens efficaces, écologiques et peu coûteux pour limiter l’impact des écoulements agricoles sur un étang. La première mesure à mettre en place est la création d’une zone tampon végétale autour du plan d’eau : une bande de 2 à 5 mètres de large plantée de graminées, de roseaux ou d’arbustes. Cette barrière vivante ralentit le ruissellement, filtre les sédiments et absorbe les excès de nutriments avant qu’ils n’atteignent l’eau. L’installation de haies bocagères et de petites noues (fossés drainants) permet également de détourner les eaux contaminées. En complément, un système de lagunage naturel peut être mis en place en amont de l’étang, avec des plantes épuratrices comme les iris, les joncs ou les scirpes. Ces végétaux captent les résidus chimiques et dégradent naturellement certains polluants. Une fois ces protections installées, il est crucial de renforcer la vie microbienne de l’étang. Des traitements réguliers avec des bactéries dégradantes comme Bacterius®POND ou EQUINOX, disponibles sur EntretienEtang.com, permettent de maintenir un bon niveau de décomposition organique, d’éviter les pics de nitrates, et de limiter l’eutrophisation. Il est également recommandé de tester l’eau tous les 2 à 3 mois pour détecter à temps une contamination. Si vous êtes en contact avec des agriculteurs voisins, une communication bienveillante peut également faire la différence : informer des périodes critiques, demander l’évitement de traitements avant une pluie, ou proposer des actions communes de préservation. Protéger son étang de la pollution agricole, c’est préserver un réservoir de biodiversité, mais aussi renforcer la résilience locale face aux dérèglements climatiques.

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