Bois mort, feuilles, brindilles : faut-il tout enlever de l’étang ?
Déchets naturels ou ressources écologiques indispensables ?
Lorsque l’automne arrive, les feuilles mortes, petites branches et autres débris végétaux s’accumulent dans et autour des étangs. La première réaction est souvent de vouloir tout nettoyer rapidement, pensant que ces matières vont polluer l’eau, produire de la vase et troubler l’étang. Si cette crainte n’est pas totalement infondée, elle doit cependant être nuancée. En effet, une petite quantité de matière organique naturelle est bénéfique à l’équilibre écologique du plan d’eau. Le bois mort, les feuilles décomposées et les brindilles constituent un substrat pour les bactéries bénéfiques, un abri pour les invertébrés, et une ressource alimentaire pour de nombreuses espèces aquatiques. Les larves d’insectes, les micro-crustacés, les amphibiens et certains poissons en tirent profit. Le bois immergé crée aussi des zones d’ombre et de refuge qui régulent la température et la lumière, favorisant la biodiversité. Les feuilles mortes flottantes peuvent quant à elles limiter l’évaporation de l’eau et ralentir les courants de surface. Bref, tout enlever peut appauvrir l’écosystème au lieu de l’enrichir. Cela dit, un excès de matière organique, surtout en fond d’étang, finit par se transformer en vase et libère des gaz toxiques si l’oxygène est insuffisant. Il faut donc gérer avec équilibre, en acceptant une part de naturel, mais sans laisser le plan d’eau s’asphyxier.
Comment entretenir efficacement sans nuire à la biodiversité
Plutôt que d’évacuer systématiquement tout ce qui tombe dans l’étang, adoptez une stratégie d’entretien raisonnée. Commencez par retirer les gros volumes de feuilles à l’automne, surtout dans les petits bassins, à l’aide d’une épuisette ou d’un filet de surface. Vous pouvez également installer un filet de protection temporaire au-dessus de l’eau pour limiter la chute directe des feuilles si l’étang est proche d’arbres caducs. Gardez toutefois une partie du bois flotté ou immergé dans les zones moins visibles, car il favorise les micro-habitats. Les débris plus fins peuvent être laissés quelques jours avant d’être retirés progressivement, ce qui laisse le temps à la faune de s’y installer ou de s’en nourrir. Pour éviter que les feuilles accumulées ne forment trop de vase, pensez à utiliser un traitement naturel aux bactéries décomposeuses, comme Bacterius®EQUINOX en automne, disponible sur EntretienEtang.com. Cela permet de transformer la matière organique en éléments assimilables, sans odeurs ni fermentation nocive. En complément, assurez une bonne oxygénation de l’eau, surtout en hiver, pour éviter que la décomposition ne se fasse en anaérobie. L’aération, même légère (par bulleur ou aérateur solaire), limite l’accumulation de vase et soutient l’activité bactérienne. En résumé, ne cherchez pas à avoir un étang “propre” au sens humain du terme : préférez un bassin vivant, régulé et partiellement naturel, où la matière organique est un moteur du cycle de vie et non une menace.
