Nitrites, nitrates, ammoniaque : comprendre les polluants invisibles de votre étang

Ce que révèlent les nitrites, nitrates et l’ammoniaque sur la santé de l’eau

Un étang peut sembler sain en surface, mais cacher un déséquilibre chimique profond. Parmi les polluants les plus fréquents mais invisibles figurent l’ammoniaque (NH), les nitrites (NO) et les nitrates (NO). Ces composés azotés sont issus de la dégradation naturelle des matières organiques : feuilles, vase, excréments de poissons, nourriture non consommée, etc. L’ammoniaque est le premier produit de cette décomposition. À faible dose, il est transformé en nitrites par des bactéries nitrifiantes, puis en nitrates par une seconde catégorie de bactéries. Ce processus, appelé cycle de l’azote, est sain… sauf lorsqu’il est saturé. Un taux élevé d’ammoniaque ou de nitrites est extrêmement toxique pour les poissons et la faune aquatique : il peut causer stress, brûlures des branchies, et mortalité rapide. Les nitrates, bien que moins dangereux à court terme, favorisent la prolifération des algues et donc les déséquilibres biologiques. Ce trio de polluants est souvent lié à une suralimentation, une suralimentation de poissons, une aération insuffisante, ou une décomposition lente de la vase. Une simple analyse de l’eau permet de détecter ces taux critiques avant l’apparition de signes visibles (eau trouble, poissons en surface, odeurs nauséabondes). Comprendre et surveiller ces paramètres est donc essentiel pour prévenir les dérives chimiques dans un bassin naturel ou aménagé.

Comment réduire naturellement les composés azotés dans un étang

Réduire les niveaux d’ammoniaque, nitrites et nitrates ne demande pas forcément un traitement chimique. Il existe des solutions écologiques, durables et efficaces pour rééquilibrer l’étang. D’abord, limitez les sources de pollution : réduisez la nourriture donnée aux poissons, ne dépassez pas la capacité biologique du bassin (1 kg de poissons pour 1 000 litres d’eau), et retirez les débris organiques (feuilles, algues mortes) avec régularité. Ensuite, augmentez la capacité biologique de traitement en installant ou en renforçant la végétation filtrante (élodées, iris, myriophylles, roseaux), qui absorbent naturellement les nitrates. Le rôle des bactéries est également fondamental. Les produits comme Bacterius®5B, POND ou EQUINOX, disponibles sur EntretienEtang.com, permettent de stimuler la nitrification naturelle, en apportant des souches sélectionnées capables de transformer rapidement l’ammoniaque et les nitrites en nitrates, puis de réduire ces derniers grâce aux plantes. Une bonne oxygénation est aussi indispensable, car ces bactéries sont aérobies : installez un bulleur, une cascade ou une fontaine, surtout en été. Enfin, pour les cas plus avancés, vous pouvez utiliser temporairement une résine échangeuse d’ions ou un substrat à base de zéolite, qui capte l’ammoniaque. Mais le plus durable reste une gestion préventive et biologique, basée sur des cycles naturels bien soutenus. En comprenant ces paramètres clés, vous anticipez les déséquilibres, réduisez les interventions lourdes, et offrez à votre étang un environnement sain, autonome et respectueux de la vie aquatique.

Nitrites, nitrates, ammoniaque : comprendre les polluants invisibles de votre étang
Retour au blog