Pourquoi ajouter des plantes flottantes dans un étang ? Rôle, espèces et entretien
Des alliées naturelles pour l’ombre, l’équilibre et la filtration
Les plantes flottantes sont souvent sous-estimées dans la gestion d’un étang, alors qu’elles jouent un rôle essentiel dans la régulation naturelle du plan d’eau. Ces végétaux, qui se développent à la surface sans enracinement dans le sol, forment une barrière végétale vivante entre le soleil et l’eau. Ce simple effet d’ombrage permet de limiter fortement la prolifération des algues vertes qui ont besoin de lumière pour se développer. Moins de lumière = moins d’algues = moins de traitements à prévoir. Les plantes flottantes participent également à l’oxygénation de l’eau, en relâchant de l’oxygène pendant la journée via la photosynthèse. Elles absorbent également des quantités importantes de nitrates et phosphates, agissant ainsi comme un filtre biologique naturel. Parmi les espèces les plus intéressantes, on trouve la lentille d’eau (Lemna minor), la pistia stratiotes (laitue d’eau), ou la salvinia (fougère flottante), qui forment rapidement un tapis végétal efficace. Ces plantes servent aussi d’abri aux alevins et d’aire de repos pour les insectes. Dans les étangs très ensoleillés, l’introduction de plantes flottantes réduit l’évaporation et stabilise la température, rendant l’eau plus agréable pour les poissons et les micro-organismes. En bref, elles offrent un triple avantage : filtration, régulation et biodiversité, le tout sans équipements.
Comment les choisir, les installer et éviter leur prolifération excessive
L’installation de plantes flottantes est simple : il suffit de les déposer directement à la surface de l’eau, idéalement dans une zone calme, à l’abri du vent. Elles se multiplient seules, parfois très rapidement. C’est pourquoi il est crucial de choisir les bonnes espèces et de contrôler leur développement. Par exemple, la lentille d’eau est très efficace mais peut recouvrir l’étang en quelques semaines si elle n’est pas limitée. Mieux vaut diversifier les espèces pour éviter la dominance d’une seule. Les plantes comme la pistia ou la jacinthe d’eau (attention, elle est interdite dans plusieurs régions !) ont une croissance plus lente mais sont tout aussi utiles. Pour éviter l’envahissement, retirez régulièrement l’excédent à l’aide d’une épuisette : les plantes retirées peuvent être compostées ou utilisées en paillage. Un excès de plantes flottantes empêche aussi la lumière d’atteindre les plantes submergées, ce qui peut nuire à l’oxygénation en profondeur. L’idéal est de couvrir 30 à 50 % de la surface avec des flottantes, en fonction de la saison et de l’exposition au soleil. En hiver, certaines espèces ne survivent pas au gel : il faut alors les retirer et les conserver à l’abri du froid si vous souhaitez les réutiliser au printemps. Associez toujours leur présence à un bon entretien global : contrôle de la vase, aération légère, ajout de bactéries naturelles (comme Bacterius®POND ou 5B, disponibles sur EntretienEtang.com). Avec une gestion équilibrée, les plantes flottantes deviennent un outil puissant et esthétique pour maintenir un étang sain, stable et vivant toute l’année.
