Peut-on utiliser l’eau de l’étang pour arroser son jardin ? Précautions et conseils
Une ressource précieuse… à utiliser avec discernement
L’eau d’un étang peut sembler être une source naturelle idéale pour l’arrosage du potager ou des massifs de fleurs. Riche en nutriments, non chlorée et facilement accessible, elle peut offrir de véritables avantages, notamment en période de sécheresse ou pour les jardins sans système d’irrigation sophistiqué. Toutefois, cette pratique, bien que séduisante, nécessite quelques précautions importantes. L’eau d’un étang contient généralement des matières organiques en suspension (débris végétaux, résidus de poissons, algues, bactéries naturelles), ce qui peut, en excès, favoriser le développement de maladies fongiques dans certaines plantes sensibles. De plus, si l’étang est déséquilibré – présence de vase, algues en décomposition, taux élevé de nitrates ou phosphates – l’arrosage régulier du jardin avec cette eau peut surcharger le sol en nutriments, entraînant un effet contraire à celui recherché (brûlure des racines, croissance déséquilibrée). Il est également important de tester régulièrement l’eau, surtout si vous la récupérez directement à l’aide d’une pompe ou d’un seau, pour éviter tout transfert de pathogènes. Cela dit, si l’eau est claire, bien oxygénée, traitée naturellement (grâce à des bactéries comme Bacterius®POND, disponible sur EntretienEtang.com), elle devient une excellente solution d’arrosage écologique et gratuite, notamment pour les haies, les arbres fruitiers et les pelouses.
Comment arroser efficacement avec l’eau d’un étang sans déséquilibrer son jardin
Pour tirer le meilleur parti de l’eau d’un étang, sans nuire à votre sol ni à vos plantations, il est important d’adapter les méthodes d’arrosage. Tout d’abord, prélevez l’eau en surface, mais pas dans les zones stagnantes, où la concentration de matière organique est trop élevée. Évitez d’utiliser l’eau en pleine chaleur, car les composés organiques peuvent s’oxyder rapidement et perturber les jeunes plants. Privilégiez un arrosage au pied des plantes (et non sur les feuilles), pour limiter les risques de champignons. Vous pouvez aussi laisser reposer l’eau dans un récipient 24 heures avant de l’utiliser, ce qui permet aux particules de se déposer naturellement au fond. Si vous avez un système d’irrigation, pensez à installer un filtre grossier pour retenir les débris et éviter l’obstruction. Dans un potager, l’eau de l’étang peut être très bénéfique en apportant des micro-nutriments naturels, mais attention à ne pas en abuser : alternez avec de l’eau de pluie ou de puits pour éviter un excès d’azote dans le sol. Pour les plantes plus sensibles ou les semis, testez d’abord sur une petite parcelle avant d’étendre l’usage à tout le jardin. Il est aussi judicieux de maintenir la qualité de l’eau de l’étang, notamment par l’aération et l’ajout de bactéries naturelles, pour garantir une eau plus saine à chaque prélèvement. Enfin, évitez d’utiliser cette eau dans des zones très proches de l’habitation si l’étang est sujet aux algues ou aux odeurs : mieux vaut réserver son usage à des zones de production ou d’ornement. Bien utilisée, l’eau d’un étang est une ressource durable, gratuite et compatible avec un jardinage respectueux de l’environnement.
